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 Réunion de famille [Jefferson]

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Kyle McNally
Demois'homme
Kyle McNally


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Date d'inscription : 03/01/2007

Réunion de famille [Jefferson] Empty
MessageSujet: Réunion de famille [Jefferson]   Réunion de famille [Jefferson] Icon_minitimeJeu Oct 09, 2008 7:43 am

-Je t'attendais.

Comment est-ce possible? Je suis là, à Le regarder dans le blanc des yeux. Normalement je regarderais ses chaussures, mais là je suis pétrifiée, même mes yeux refusent de bouger. Qui l'a laissé entrer dans cette aile? Où se trouve Alberic? S'il était là… je ne serais pas ici avec Lui. J'avale avec difficulté ma salive et cligne des yeux à quelques reprises avant de regarder derrière son épaule. Je préfère regarder un mur plutôt que de lui offrir mon regard.

-Sors de ma chambre! je hurle, en colère. Tu n'as rien à faire ici.

Dans la table de chevet d'Alberic, il y a son arme, je le sais. Je la prends, et la pointe sur l'intrus.

-Je t'ai dit de sortir.

Et je tire.

Non. Je ne fais rien tout ça. Je reste plantée là, à contempler les pierres du mur parce que je suis incapable de regarder autre chose. Parce que j'ai peur. Et parce que je suis bien trop stupide et idiote pour lui dire de prendre sa cruauté avec lui et de me laisser en paix, que tout allait bien avant son arrivée ici. Non. Bien sûr. Il ne me croirait pas. Il me dirait "Toi? Aller bien? Tu rêves ma pauvre Maybe."

-Je suis content pour toi, il m'avait dit à son arrivée.

Et je l'ai cru. J'étais heureuse qu'il me dise ça. J'ai même souri. Enfin, quelque chose venait de sa bouche sans être une insulte à ma personne, un propos cruel et volontairement blessant ou humiliant.

En fait, je m'inquiète peut-être pour rien. Il ne m'a encore rien fait. Rien dit d'autre que "je t'attendais". Il est peut-être seulement ici pour me dire quelque chose, prendre de mes nouvelles. Non. Je suis peut-être un peu naïve, mais je ne le connais que trop bien. Quelque chose se trame dans son cerveau. Quelque chose qui ne sera sans doute pas des plus bénéfiques pour moi.

-Ce n'est pas toi qui as tué papa. – devant son silence, j'avais continué – Ce n'est pas toi. Tu n'es pas un meurtrier et tout deux nous le savons très bien. Pourquoi avoir endossé le crime?

-Si tu avais bien lu, tu saurais que je me suis démené comme un beau diable pour me sortir de là. Je ne leur ai pas gentiment demandé de me mettre en prison parce que j'avais des remords pour toi. C'est ce que tu aurais voulu que je te dise, n'est-ce pas Maybe?

Non. Ce n'était pas ce que j'avais voulu qu'il me dise cette fois-là. En fait, peut-être. Peut-être que j'ai toujours eu envie qu'il paie pour ce qu'il m'avait fait endurer pendant toute ma jeunesse. Mais ça je ne le lui aurais pas dit directement. J'aurais préféré qu'il me le dise de lui-même. Mais de toute façon, il ne regrettait rien, et ne le regretterait jamais.

Qu'est-ce que tu fais ici? Je ne sais même pas si mes lèvres ont remué, si je l'ai dit ou simplement pensé. Comme il garde le silence, je me dis que sans doute, encore une fois, je n'ai pas été capable de m'adresser à lui convenablement.

-Tu ne salues pas ton grand frère? dit-il en ouvrant les bras, comme s'il croyait que je suis encore assez sotte pour aller le rejoindre, lui obéir bêtement et le laisser me serrer dans ses bras.

Eh bien oui. Je suis assez sotte. Pressée contre sa poitrine, je respire à peine, rechignant à poser mon menton sur son épaule. Ses grandes mains sur mon dos, bien qu'immobiles, suffisent à me faire sentir comme un objet. Il ne fait rien de mal. Il me serre contre lui. Il s'est ennuyé de moi, j'essaie de me convaincre. Il tient à moi et veut me le montrer. Je serre les dents, essayant obstinément de faire entrer cette idée farfelue dans mon esprit et ainsi apaiser ma crainte. L'étreinte se relâche. Il garde ses mains sur mes épaules et doucement, il se recule. Je sens son regard qui m'inspecte de haut en bas. C'est lourd, désagréable. Je regarde nos pieds sur le sol. Enfin plutôt les miens. Suis-je bête… Même ses chaussures me mettent mal à l'aise.

Son doigt frôle mon menton, me fait relever la tête. J'essaie de fuir son regard mais il se fait trop insistant. Je regarde ses prunelles, ce contact visuel me fait trembler de la tête aux pieds. Je n'ai jamais réussi à comprendre cette réaction physique. Dans ses yeux, je me vois, effrayée. Je me vois effrayée à l'idée de me retrouver prêt de lui. C'est comme une décharge pour moi. C'est pour cela que je déteste le regarder dans les yeux.

-Tu n'as pas à avoir peur Maybe. Je suis simplement venu discuter avec toi.

Il laisse tomber son bras le long de son flanc. Mes doigts restent crispés sur le tissu de ma jupe. Son autre main lâche mon épaule. Mes doigts restent crispés sur le tissu. Il sourit. Mes doigts restent crispés. Il se laisse tomber assit sur mon lit. Je suis crispée.

-Assieds-toi, dit-il en me désignant l'autre lit, juste à côté.

Je répugne à m'asseoir sur le lit de ce tortionnaire d'Alberic, mais je m'exécute, parce qu'il me le demande. Je répugne encore plus à le voir assit sur mon lit à moi. Je ne veux pas y trouver son odeur comme quand il venait dans ma chambre plus jeune. J'avais beau laver mes draps vingt fois, son odeur corporelle me revenait toujours en mémoire. Même des semaines plus tard. Je ne veux pas me coucher ce soir et sentir son corps. Je ne veux pas me coucher et avoir l'impression qu'il est avec moi, couché en cuiller contre mon dos comme il aimait à le faire parfois après m'avoir…

Nous sommes à moins d'un mètre l'un de l'autre. Nos pieds pourraient se toucher sur le sol, mais je m'assure que ça n'arrive pas en les glissant sous le lit sur lequel je suis assise, bien droite. Lui semble détendu, prenant appui sur bras. Mes mains à moi son posées sur mes genoux et triturent l'étoffe de mon vêtement de manière frénétique.

-Je veux juste parler.

Il m'a déjà dit ces mots. Je veux juste te parler. Je ne te ferai pas de mal. Je veux juste te voir et discuter. Mais j'avais pris peur, et j'avais voulu m'enfuir. Il m'avait rattrapée par les cheveux et m'avait jetée par terre avec violence. Il s'était assit sur moi et avait répété qu'il voulait juste me parler. Il l'avait fait. Je n'avais rien dit. Il ne voulait pas que je parle. Lui seul avait envie de parler et il le faisait, en même temps que sa main se faufilait sous mes vêtements. Tu n'avais qu'à parler avec moi, avait-il dit.

Je ne veux pas que ça se reproduise. Cette fois, je ne veux pas me laisser faire. Et s'il le faut, je parlerai avec lui. Ainsi, il sera peut-être content et s'en ira sans rien me faire.

-Eh bien parle, je dis d'une voix qui se veut assurée.

Je ne sais pas si ça marche, mais son expression change pendant une toute petite fraction de seconde. Il ne s'attendait sûrement pas à ce que je lui réponde. Moi non plus d'ailleurs. Je dois avouer que j'ai sursauté en prononçant ces mots. La froideur même de ma voix m'a effrayée. Si je pouvais être capable de continuer de cette manière, je pense en lorgnant la table de chevet où est cachée l'arme d'Alberic.
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